Tapes : faits & mythes

Les tapes aident-ils vraiment en cas de blessure ? Est-ce qu’un Kinesio-Tape bleu rafraîchit? Et est-ce que seuls les professionnels profitent des bienfaits des tapes ? Tu trouveras ici toutes les réponses.

Vrai ou faux ? Teste tes connaissances

Faux. Au début, les bandes adhésives colorées, développées par le Japonais Kenzo Kaze en 1979, étaient considérées comme de purs placebos. Entre-temps, certains ont montré que la force musculaire pouvait augmenter avec le taping et que le taping améliorait la perception du corps. Leur effet placebo n’est certainement pas à sous-estimer – mais pourquoi ne pas en profiter ?

C’est exact. Les articulations avec une grande liberté de mouvement, qui sont stabilisées par les muscles et les tendons, profitent un maximum du taping. Par exemple, les épaules et les genoux qui sont fortement sollicités en natation et en course à pied. Toutefois, les tapes peuvent également être utilisés en complément lors du traitement pour d’autres douleurs locales. Par exemple en cas de surcharge du tendon d’Achille ou d’instabilité de la cheville.

Vrai. En cas de gonflements et d’hématomes dûs à une blessure ou en général, les tapes peuvent favoriser l’écoulement de la lymphe : Grâce à ce que l’on appelle le lymphtaping, la lymphe peut être mieux évacuée, ce qui permet de faire disparaître plus rapidement un hématome et de raccourcir le temps de guérison.

Faux. Le taping seul ne permet pas de guérir une blessure. C’est une pièce du puzzle qui doit être combinée avec un traitement. Les tapes ne sont pas des remèdes miracles et sont toujours un complément. Dans la pratique, ils aident souvent bien en cas de douleurs localisées comme par exemple:

les lésions de surcharge comme la «runners leg»:
syndrome du tractus-iliotibalis, douleurs le long de la partie externe de la cuisse jusqu’au genou.
le «jumpers knee» (irritation du tendon rotulien)
Les bandes adhésives avec le film adhésif appliqué en forme de vague peuvent ici réduire les douleurs et le temps de récupération.

C’est exact – certaines études en témoignent clairement. Le taping améliore la perception du corps pour les endroits où les tapes sont collées. Ils attirent davantage l’attention à cet endroit, la «connexion» avec le cerveau s’améliore, ce qui permet de mieux contrôler les mouvements.

Comme les athlètes mal entraînés ont souvent un moins bon contrôle de leur corps, ils peuvent en profiter davantage que les sportifs et sportives de haut niveau. En effet, chez les personnes moins bien entraînées, les muscles sont moins bien «commandés» par le cerveau. Le tape fournit alors quasiment une information supplémentaire au cerveau.

Oui et non. Bien que l’on ne puisse pas se tromper, il est conseillé de faire poser le premier taping par un.e spécialiste. On peut ainsi se le faire expliquer et quelques photos aident à le faire soi-même par la suite.

Oui et non. La question de savoir si la couleur joue un rôle important est controversée. Le noir se réchauffe au soleil et réchauffe donc aussi le muscle en dessous, ce qui fait souvent du bien. Les couleurs «froides» comme le bleu sont souvent utilisées pour se détendre en cas de douleurs. Les couleurs «chaudes» auraient plutôt tendance à augmenter le tonus musculaire.

Conseils pour le taping:

Il est important de savoir que le taping ne permet pas à lui seul de guérir une blessure. C’est une pièce du puzzle qui doit être combinée avec le traitement.

Lors du taping d’un muscle, on distingue si l’on veut détendre ou contracter le muscle. Dans le premier cas, la bande suit le tracé du muscle de son insertion jusqu’à son origine, sinon c’est l’inverse. Une autre possibilité consiste à appliquer le taping du point fixe du muscle au point mobile. Le tape est étiré de 10 à 20 % lorsqu’il est collé. Une bande de 10 cm de long suffit donc pour taper une zone d’environ 11 cm.
Dans le cas d’un tendon, il est également recommandé d’appliquer une bande perpendiculairement au tendon afin de le soulager.
Pour le lymphtaping, le tape est découpé en fines bandes de manière à former ce que l’on appelle une pieuvre. Si cela vous semble trop fastidieux, vous pouvez acheter des bandes lymphatiques déjà prédécoupées. Lors du collage, le tape est étiré à environ 1,5 fois sa longueur. Cela signifie qu’un tape de 10 cm de long suffit pour une distance de taping de 15 cm.

À éviter

Ne pas utiliser en cas de:

maladies cutanées aiguës,
blessures ouvertes
allergie aux tapes

Attention: les personnes souffrant de maladies neurologiques, comme les patient.es atteints de la maladie de Parkinson ou d’une attaque cérébrale, sont parfois très sensibles au taping. Dans leur cas, le taping devrait être confié à un.e spécialiste.

Conseils de professionnel.les:

Le fait d’étaler le taping du centre vers l’extérieur améliore le collage. Ensuite, tout peut être fait avec le tape : Prendre une douche, faire du vélo et nager.
Les tapes perforés sont utiles si l’on transpire beaucoup.
Ne pas faire le taping juste avant une compétition, mais mieux vaut le faire deux à trois heures avant.
Si l’on arrondit les coins du tape avec des ciseaux avant de le coller, aucun coin ne se coincera dans les vêtements et il tiendra plus longtemps.
Si le tape est de bonne qualité, la colle tiendra plus longtemps. On peut alors laisser le tape en place pendant 3 à 7 jours. Toutefois, le ruban perd de son élasticité avec le temps.
Si la peau est grasse, il est recommandé de la dégraisser avec un désinfectant. Ainsi, le taping est plus efficace et tient mieux.

Vrai ou faux ? Teste tes connaissances

Conseils pour le taping:

À éviter

Conseils de professionnel.les:

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